20 éléphants tués au Lac Fitri -Mars 2009-SOS dénonce le carnage !
SOS éléphants du Tchad
Les membres de l’association SOS éléphants du Tchad se sont rendus ce week-end dans les villages de Tekete et Kessé à 80 kilomètres de Bokoro , dans la région du lac FITRI afin de procéder à une enquête faisant suite à l’abatage de 10 éléphants gisants non loin de l’entrée desdits villages .
SOS éléphants a effectué cette mission avec le Kalife du Sultan de Fitri , Mahamat Makhaila et accompagné d’une escorte venue du village de Abourda .
Il apparait que ces éléphants ont été abattus par balle , non loin de l’entrée desdits villages et leurs défenses ont été enlevées à coup de hache .
Un braconnier, d’après le Kalife, aurait été attrapé en train d’enlever une des pointes de l’éléphant et ensuite arrêté par la brigade mobile et conduit semble t’il vers ATI .
Son nom est Mahamat Brahim, et ses 4 autres comparses auraient pris la fuite.
SOS éléphant du TCHAD dénonce ce nouveau carnage qui est encore une fois une atteinte au patrimoine du Tchad et des Tchadiens. Dès lundi, assisté de l’avocat de l’association Maitre Josué Ngadjadoum, elle va se porter partie civile contre le braconnier et déposer plainte à son encontre.
Dès lors , SOS éléphants du Tchad en vertu du programme de suivi judiciaire tel que enregistré dans ses statuts, annonce qu’elle se constituera partie civile systématiquement lorsqu’ un éléphant sera abattu et rappelle que la Section 2 visant les infractions et les sanctions en matière de faune de la Loi 14/PR /2008 portant régime des forêts , de la faune et des ressources halieutiques, punit d’emprisonnement d’un à trois ans quiconque aura volontairement abattu ou tenté d’abattre un animal dont la chasse est interdite ce qui est le cas de l’éléphant , espèce protégée au Tchad .
Les membres de l’association rappellent aussi aux villageois que l’article 296 de la dite Loi dispose que « le complice de l’infraction sera poursuivi et puni comme l’auteur », en l’occurrence toute personne qui aura délibérément aidé ou facilité la préparation ou la consommation de l’infraction en l’occurrence l’assassinat des éléphants.
L’association demande aux villageois du Tchad d’arrêter de se faire les complices des braconniers en les aidant , les nourrissant ou leur indiquant où sont les éléphants car leurs actes , aussi mineurs soient ils, sont illégaux et punis par la loi 14 / PR /2008 .
SOS éléphants du Tchad rappelle que des milliers d’éléphants ont été abattus sauvagement au Tchad depuis 2006 pour leur ivoire et qu’aujourd’hui, il ne reste que quelques centaines de pachydermes sur le territoire tchadien , ce qui réduit à néant la possibilité entre autre que des touristes viennent apporter des devises au pays alors que tous les pays d’Afrique de l’est se sont convertis à l’Ecotourisme avec comme piler d’attraction l’éléphant .